Golf de Chantilly - Vineuil (60)

Chantilly, son château renaissance, son hippodrome chargé d'histoire, et son golf centenaire, la carte postale est plantée. Le parcours inauguré en 1909 a hébergé 10 fois l'open de France et a compté comme second président le baron Édouard de Rothschild.Souvent considéré comme le golf des patrons du CAC 40, l'institution cultive la discrétion et le calme. Point de gros portail en fer forgé à l'entrée ou de club-house à l'architecture tape à l'oeil. Ce qui frappe au premier abord, c'est l'espace : parking immense, practice extra large,et, passé le putting green, une immense clairière verdoyante parsemée de quelques bosquets et touffes d'herbes hautes pliées par le vent.

Le parcours de Vineuil (le second parcours des Longères est plus récent) est un par 71 de 5671 m des jaunes. Son aspect n'est pas sans rappeler celui de Saint Germain, avec ses fairways ondulés coupés par des bunkers  aux lèvres bordées de rough. Le 1er trou est est long par quatre de 390 m avec, heureusement aujourd'hui, un bon vent dans le dos. Arrivé au niveau du green, oublié le départ un peu intimidant, on se trouve au milieu de la nature dans un calme seulement troublé par le gazouillis des oiseaux. Le n°2 est un petit dog leg gauche avec un green à double plateaux bien défendu par un profond bunker. Le n°3 est un petit par trois où toucher le green n'est pas l'assurance de faire le par, tant le green est piégeux.

un parcours ouvert entrecoupé de bunkers

Bien que bordé par la forêt du même nom, les arbres ne sont pas forcément en jeu hormis sur les trous n°5-14-15. Il y a un côté links avec les herbes sèches et les jeux d'ombres et lumière de cette belle mâtiné d'automne.J'ai bien aimé les par trois du n°6 et n°11 avec leur pièges visuels, bunker invisible pour le premier et sensation que le drapeau est planté au milieu d'un piège à sable pour le second. L'enchainement des deux par cinq des n°8 et n°9 permet de refaire le plein de confiance avant une partie plus compliquée du n°12 au n°15.

n°2 , n°9, n°12

Les trois derniers trous sont complètement atypiques comparé au reste du parcours. D'un tracé plutôt plat on passe à un tracé avec de forts dénivelés. Le n°16 est un par quatre en fort dog leg gauche. Une mise en jeu droite est essentielle pour être bien placé afin de franchir la vallée encaissée qui barre l'accès au green, à quelque 150 m sur la gauche. Depuis le départ on ne voit pas l'obstacle et, on ne s'y attend pas vu la configuration du terrain. Après un coup plein d'adrénaline, il faut retrouver son calme pour aborder un green tout en montée en forme de haricot. Le n°17 est tout aussi spectaculaire, un par trois de 168 m avec un green quelque 30 m en contrebas. Vu d'en haut, la piste d'atterrissage est mince et il faut choisir le bon club. Pour le départ du n°18, on remonte encore une fois. La mise en jeu est impressionnante, l'axe de jeu semblant survoler le green du n°17 (cf photo ci-dessous). Une fois passée la vallée, le fairway déroule vers le club-house pour une arrivée majestueuse.

n°18